LR premiers, a eu la rare curiosité d'étudier quelque peu le système scolaire en Acadie avant la conquête. Sans paraitre se rendre compte du bel éloge qu’il adresse aux Acadiens, il déclare « que 50 c, des signatures des pétitions adressées de temps en temps par les Acadiens au gouvernement anglais d'Annapolis sont de la main même des demandeurs », et, ajoute-t-il, « cela indique une diffusion moyenne parmi eux au moins des rudiments de l'éducation » (1). Qu'il trouve donc un autre peuple, à cette époque, capable d'offrir une aussi forte moyenne de personnes sachant lire et écrire ! Un autre historien encore plus près de nous ne craint pas d'affirmer que « des années après la conquête, quand, à différentes occasions, les Acadiens furent appelés à signer différentes formules de serment ou d’autres papiers que les Anglais leur présentaient, environ 60 °, furent capables de signer leur nom » (2). La France, dans son grand siècle, ne le cédait probablement pas aux autrés pays pour l'instruction ; et pourtant un éminent statisticien, étudiant les registres parois- siaux, trouve que le pourcentage des conjoints qui de 1686 à 1690 ont pu signer leur nom, varie pour les différents cantons de 4,68 à 45,65 0), et de 1786 à 1790 de 8,23 à 71,81 c (3) : donc une moyenne de 25,17 +, pour la fin du dix-septième, et de 40,02 4 pour la fin du dix-huitième siècle. Ces statistiques justifieraient-elles Madame de Bougainville d’avoir écrit, en 1757, que les enfants des colons au Canada sont plus instruits que ceux de France ? (4) (1) Bingay, 1 et 2. (2) Thibeau, p. 15. (3) Maggiolo. Statistiques rétrospectives. (4) Royal Society of Canada, 1884, vol. IL, p. 7. MS, £ £ E Ë D RÉ nn EE pont gt ne Lo