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aux multiples circonstances, créées par le travail des institu- trices et par l’irrégularité des élèves dont les parents se faisaient parfois complices.
III. Écoles acadiennes
dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.
De temps en temps, après bien des démarches auprès du gouvernement et d'instituteurs mieux qualifiés, il réussissait à assurer à certains quartiers éloignés de son presbytère, les services plus réguliers d’un maître ou d’une maîtresse, libre des embarras du ménage. En 1815, nous trouvons, au Petit- Ruisseau, une école tenue par Louis Brunet, venu de France, en passant par l’île Saint-Pierre où il avait été au service du gouverneur. Jeté, on ne sait par quel hasard, sur les côtes acadiennes, il futitout heureux de trouver un asile au Petit- Ruisseau et de s’instituer, à la joie des Acadiens et de leur curé, maître d'école. Il passait d’une famille à une autre qui lui fournissait le vivre et le couvert. Tel était le mode de rétri- bution consenti par les parents : chaque foyer le recevait à tour de rôle, lui et sa bruyante troupe d'élèves. Loin de nous la pensée de dénigrer ces écoles des temps héroïques, mais, il paraîtrait que parfois ces instituteurs, qui se contentaient d'un si maigre salaire, proportionnaient leurs efforts à leurs honoraires ; les cours de M. Brunet en particulier, sont restés célèbres par les séances prolongées de sommeil que s’y permettait l’instituteur. Quelques élèves l’imitaient, mais la majorité, profitant de l’aubaine, s’en donnait à cœur joie, au point de réveiller le maître qui, si nous en croyons la tradition, se montrait terrible.
De semblables écoles furent établies un peu partout dans
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