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le district de Clare vivait le gros des Acadiens. Le ving- tième article du règlement dressé à l’arrivée du curé par tous

les paroissiens porte ceci : « Par rapport à la religion et à l'instruction, on établira dans chaque canton un ou deux catéchistes qui soient de bonne mœurs... Le catéchiste pourra aussi enseigner à lire et à écrire, s’il le peut, et pour lors sa rétribution sera augmentée en proportion. Les anciens veille- ront exactement à ce que les catéchistes, les pères et les mères, les maîtres et maîtresses fassent leur devoir, les premiers en instruisant les enfants et les autres en les envoyant » aux réunions qui se feront « tous les dimanches et trois fois la semaine toute l’année » (1). Si l’on n’a pas de souvenir précis sur ces écoles, on ne peut douter de leur existence. « Il existe dans beaucoup de paroisses des écoles du dimanche » (2), nous disent les sermons du Père Sigogne.

Pendant les cinquante ans ou environ que ce missionnaire passa au milieu des Acadiens, chef spirituel et temporel tout à la fois, il créa un mouvement intellectuel qui ne fit que s’accentuer. De sages lois promulguées sur les écoles en 1811 et surtout en 1826, lui rendirent la tâche moins pénible. En 1851, le premier surintendant de l'instruction publique de la province visita le comté de Digby et trouva, dans la partie française de ce comté, dix-sept écoles fréquentées par 422 élèves sur 600 enfants acadiens : dans la partie anglaise, il ne releva la présence aux écoles que de 985 enfants sur 1.500 ; donc une proportion de 70 0/, contre 65 c/,. « Clare l’emportait sur Digby par l’assiduité de ses enfants à l’école, et le père Sigogne dut tressaillir dans sa tombe de cette victoire prépa-

() Dagnaud, p. 271. (2) Sermons conservés à l’église de Church Point. N. E.