CHAPITRE VI

Écoles françaises au Nouveau-Brunswick jusqu’en 1871.

I. Situation des Acadiens immédiatement après l'expulsion.

Le Nouveau-Brunswick ne fut séparé de la Nouvelle- Écosse qu’en 1784 ; jusqu’à cette date, il dépendait du gou- vernement de Halifax. Au moment de l'expulsion (1755), 2.500 Acadiens environ étaient échelonnés le long de la rivière Saint-Jean ou groupés près du Fort Beauséjour. De 1755 à 1758, la plupart de leurs établissements furent détruits par les soldats anglais sous les ordres de Amherst et Monck- ton. Hazen, en 1759, compléta l’œuvre de ces barbares razzias et les quelques malheureux qui échappèrent à la mort ou à la prison remontèrent jusqu’au Madawaska et même jusqu’à Québec. Belcher (1760-1763), digne successeur de Lawrence, décréta sept ans après l'expulsion de 1755, une nouvelle

expulsion des Acadiens qui vivaient dans les régions de la baie des Chaleurs, de Gaspé et du Miramichi. Refus net à

Boston de recevoir ces nouveaux déportés : on les ramena dans les cachots de Halifax. En 1761, ordre vient à nouveau de Halifax de déloger tous les Français du long de la rivière Saint-Jean. On éprouve une répugnance invincible à énumé- rer ces expulsions, ces emprisonnements, ces vexations infli-

Sn ne

SR en RE

RE PTE

PERTE Ve