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une demoiselle Doucet ; on y enseignait un peu d’anglais, mais surtout le français. Dès 1795, la paroisse de Caraquet recevait un certain François Gionet, natif de Coutances en Normandie, qui s’y maria en 1795 (1). Bien qu'il fût assez instruit, il semble que les petits Acadiens du lieu profitèrent peu de son instruction. Quelques années plus tard cependant, cette même paroisse possédait une école assez nombreuse.
Ainsi dans cette partie de la province, nous constatons que les missionnaires ont été devancés dans l’œuvre de l’ins- truction par les laïcs ; les quelques prêtres qui évangélisaient alors le pays, quoique surchargés par leur ministère, ne manquèrent pourtant jamais d'encourager l'établissement des écoles et, devenus plus nombreux ils ne craignirent pas d'y consacrer leurs biens et leur temps. En 1812, le Nouveau- Brunswick ne comptait que quatre prêtres français ; en 1818, cinq; en 1841, huit ; en 1850, neuf (2). Nommons ceux qui se sont spécialement occupés de l'instruction : M. Rioux à Bouctouche, M. Gagnon au Barachois, MM. Lagarde, Lange- _vin et Cicquard au Madawaska.
IV. — Lois scolaires de la Province jusqu’en 1871.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, au moins au
commencement du siècle dernier, se montra moins zélé pour
la cause de l'instruction que celui de la Nouvelle-Écosse ; il
rejeta en 1793 un projet de loi tendant à accorder dix livres
à chaque paroisse pour l'entretien d'une école. Une loi de 1802, la première de la province relative aux écoles, accordait la somme annuelle de 470 livres qui devaient être réparties
(1) Registre paroissial de Caraquet (1768-1796). (2) Almanach de Québec, 1812, 1818, 1841, 1850.
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