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entre les différentes paroisses, soit dix livres par paroisse. Bien curieuse est cette autre loi de 1805 qui prévoit l’établis- sement de deux écoles dans chaque comté de la province ; l'enseignement ne devait être donné que pendant un an dans chaque paroisse ; le professeur devait passer ensuite dans la paroisse voisine, afin que tout le comté püt jouir de l'avantage de ces écoles officielles (1). Du texte de cette loi assez obscur, ün peut induire, semble-t-il, que le gouverne- ment, en votant un crédit de 25 livres pour chaque école, avait en vue d’assurer l'existence des pédagogues ambulants qui parcouraient alors la province en tous sens. On imagine facilement combien étaient élémentaires les programmes d'un tel enseignement.

Une école supérieure (primaire supérieure) fut établie dans chaque comté en 1816, et, en 1819, apparut le système scolaire Madras, d’après lequel les élèves plus avancés devaient enseigner aux autres et épargner ainsi les dépenses consi- dérables qu'aurait entraînées l'entretien des professeurs. Système peu pratique pour la province, car les populations des campagnes étaient trop dispersées pour qu'il fût possible de réunir plusieurs enfants, et, jusqu'alors, la simplicité des programmes y rendait difficile le recrutement des professeurs parmi les élèves. Les villes furent à peu près les seules à bénéficier de cette loi. En 1827, les 33 écoles établies selon ce système comptaient 1.246 élèves. Nouvelle loi en 1847 (2) pour améliorer la situation des écoles dans chaque paroisse : dans chaque district, trois commissaires sont nommés et chargés de veiller à la prospérité de leur école ; en outre une

(1) Notes de M. Lejeune. Fredericton. (2) Bourgeois, p. 89.

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