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Toutes proportions gardées, les Acadiens avaient donc autant d'écoles et de maîtres que le reste de la population. Les différentes lois, qui parurent de 1830 à 1877, encourageaient effectivement l'établissement des écoles, mais laissaient les programmes au choix de l’instituteur et des parents. Les Acadiens eurent alors des écoles presque complètement fran- çaises,. cependant on enseignait un peu d'anglais ; sauf le livre de lecture anglaise, tous les autres livres étaient français. Les inspecteurs qui visitaient ces écoles font remarquer que les parents parfois ne favorisaient guère l’étude de l'anglais. L'inspecteur Buckerfield en 1853, proposait au gouvernement d'accorder une prime de 5 livres à tout élève acadien qui apprendrait l'anglais ; l’idée n’eut pas de suite, mais elle nous révèle des dispositions sympathiques de la part des autorités. En 1868, on accorda une prime de 5 livres à tout instituteur français qui enseignait à une classe d’au moins dix élèves.

Nous nous faisons un devoir d'enregistrer tous ces faits qui montrent dans le gouvernement le désir réel de voir les Acadiens recevoir une instruction au moins élémentaire ; nous serons d'autant plus libre d'apprécier le nouveau système scolaire qu’apporte la loi de 1877.