PRE à donner à son collège, et quand, il mourut, le 2 juin 1849, la charpente achevait de pourrir sur le bord du chemin, en face de l’église où les paroissiens l'avaient mise en pile. Ses immeubles, vendus à l'enchère, se fondirent dans le paiement des réclamations venant de partout. Il ne resta pas un louis pour le collège » (1). Non loin du collège de Memramcouk, l’abbé Richard, élève acadien du collège Saint-Joseph, fonda en 1874 un collège dans sa paroisse, à Saint-Louis. Une heureuse fortune lui amena l’abbé Biron, venu de France en 1875. Sous l'empire d’une vive sympathie pour les Acadiens « en.qui il voyait des martyrs au double point de vue de la religion et de la natio- nalité » (2), l'abbé Biron accepta joyeusement de devenir le directeur de cette maison qui devait, selon le désir de son fondateur, travailler au relèvement social et religieux des Acadiens. Le jeune collège se développa rapidement, et, quelques années après son ouverture, il comptait soixante-six élèves, dont six anglais, sous la direction de six professeurs. Si ardents que pussent être les directeurs pour la cause du français, ils ne manquèrent pas d'adapter aux exigences du pays le programme des études : l'anglais y récevait une large part, tout en laissant la place d'honneur au français. Le collège fonctionna régulièrement pendant huit années, à la grande satisfaction de la population et de ses fondateurs : sept ecclésiastiques et d’autres futurs notables acadiens étaient déjà sortis de cette maison « qui faisait concevoir les plus belles espérances, lorsqu'il survint des difficultés et des oppo- sitions venant d’un point d'où on n'aurait jamais dû les (1) Poirier, p. 95. (2) Lauvrière. II, p. 553. dinde anis Sn dc Se de Éd dé