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était favorisée au point de vue des écoles : dès 1817, le curé Monceau en avait ouvert trois. Le père Vincent, fondateur à Tracadie du monastère des pères Trappistes, desservait les paroisses avoisinantes ; pour l'aider dans son travail il fonda, en 1826, un couvent de Trappistines à proximité du couvent des Trappistes. Ces religieuses ne devaient pas se livrer exclu- sivement à la contemplation, mais seconder l’activité du curé dans ses différentes paroisses. Elles constatèrent vite que le meilleur moyen de propager l'étude du catéchisme était d’ap- prendre à lire aux enfants. C’est ainsi, qu’indirectement cette fondation rendit de grands services à la langue française. La communauté ne compta jamais plus de quinze membres. Faute de soutien et d'encouragement, elle disparut à la fin du siècle qui l’avait vue naître. La dernière de ces religieuses est morte à Arichat, N. E., en décembre 1917 (D.
Maison de sainte Marthe. — A l'autre extrémité de la province, le P. Sigogne, dont l’activité, pourtant extraordi- naire, ne pouvait suffire aux besoins de toutes les œuvres qu'il fondait, résolut d'établir une congrégation de religieuses, sorte de tiers-ordre, dont les membres vivaient cependant dans une maison commune, la « Maison de Marthe », voisine du presbytère. « La première postulante qui se présenta était une sœur de Scolastique, grande et robuste comme elle, et par tempérament peu tournée vers la vie contemplative » (2). Ses compagnes partageaient toutes cette piété pratique qui caractérisait aussi le P. Sigogne. Avec de tels éléments, on comprend que, si la vie religieuse eut sa part, on s’adonna surtout aux œuvres extérieures. Marthe, leur patronne, leur
(1) Notes de l'abbé Monbourquette d’Arichat. (2) Dagnaud, p. 196. 10