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rappelait l'activité empressée de la servante de Jésns. Le tra- vail de ces sœurs devait compléter celui du curé, trop absorbé par le ministère de sa paroisse et par les soins de son école presbytérale. Elles enseignaient donc le caté- chisme, se rendaient même dans les paroisses environnantes pour instruire les enfants et leur apprendre à lire et à écrire. La mère abbesse, au besoin, sut même donner de discrets avis au curé pour la paroisse. Les sœurs de Sainte-Marthe ont survécu à leur fondateur et ont continué auprès des Acadiens de Sainte Marie leur ministère d’édification et de secours. La dernière religieuse est morte il y a une vingtaine d'années, laissant après elle un parfum de sainteté et un bien- faisant souvenir qui demeure toujours vivace dans la paroisse elle a vécu. | :

Congrégation de Notre-Dame. Sur cette même île, avait disparu, en 1759, leur dernier couvent acadien, les sœurs de Notre-Dame établirent à Arichat N. E., en 1856, leur première fondation acadienne sous le régime anglais. Appelées par Mgr. Mc Kinnon, évêque d’Arichat, elles firent les classes aux petites filles, tandis que les petits garçons étaient confiés aux Frères des Écoles Chrétiennes. Quand survint la loi de 1864 obligeant tous les professeurs officiels à obtenir le brevet, les religieuses se présentèrent aux exa- mens et purent continuer leur mission dans les nouvelles écoles du gouvernement. Au nombre de quatre, elles réu- nissaient près de 125 élèves. En 1901, elles furent rappelées à la maison mère, et leur couvent passa aux Filles de Jésus.

En 1863, le curé Girouard obtint les services de cette même société pour sa paroisse d’Acadiaville. Jusqu'en 1894, date de leur départ, deux religieuses y donnèrent l'instruction