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primaire à une centaine d'élèves. Cependant Mgr. Rogers, évêque de Chatham, faisait appel à ces mêmes sœurs pour fonder deux couvents à Bathurst, N. B. ; l’un, au village en 1869, le second, à la ville en 1878. Ces deux couvents comp- taient chacun quatre professeurs et une centaine d'élèves. Ils fermèrent leurs portes en 1890, l’année même où, à l'appel de Mgr. Barry, alors curé du village, les sœurs de la Charité de Halifax y fondèrent leur deuxième couvent.
Il serait trop long et parfois trop douloureux d'énumérer toutes les causes qui forcèrent ces différents collèges et couvents à disparaître. Qu'il suffise de dire que ni le zèle, ni le dévouement de leurs fondateurs et de leurs successeurs ne se démentirent pas plus que ne se refroidit l’ardeur des Acadiens, désireux de profiter des secours si précieux que leur apportaient ces maisons françaises. Deux raisons princi- pales expliquent que ces fondations n'aient pu s'implanter sur le sol acadien ou y prendre un plein développement : d’abord, les Acadiens étaient trop pauvres pour leur fournir les ressources nécessaires ; ensuite et surtout de telles institu- tions « qui ne peuvent être que des œuvres de charité » (1) demandent, pour donner tous leurs fruits, une atmosphère de cordiale sympathie et l’on sait que malheureusement elles ne la trouvèrent pas toujours dans les provinces maritimes.
V. — Mise au point.
L’échec de tant de généreux efforts, le souvenir de tant d'héroïques dévouements déployés par les Acadiens pour faire instruire leurs enfants, nous imposent le devoir de rec-
() Farrington, p. 250.
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