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le brevet d'enseignement, étaient dispensés du séjour régle-
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mentaire à l’école normale. Dans les écoles fréquentées par
les Acadiens, l’usage de la langue française était autorisé comme langue de communication, et même l'étude du français jusqu’au sixième degré. Les Acadiens acceptèrent ce modus vivendi comme un pis aller. D'ailleurs, les commissaires de
chaque école conservaient le droit de choisir l’instituteur qui,
après les heures de classe, enseignerait le catéchisme aux
enfants. À peu près salisfaits au point de vue religieux, les Acadiens ont tiré tout le profit possible du nouveau système scolaire, obligatoire depuis 1871. :
IV.
Dans l'ile du Prince Édouard.
L'ile du Prince Édouard ne tarda pas à imiter ses deux provinces sœurs, en votant la loi scolaire de 1877, qui supprime la langue française dans les écoles acadiennes. Mais, nous dit un remarquable professeur du pays (M. Blanchard) « nous jouissons toutefois, depuis cette date, de plusieurs concessions des différents gouvernements qui se sont succédés au pouvoir » (1). En effet, depuis 1892, les écoles acadiennes ont le droit de se servir de livres de lecture français, et les
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instituteurs bilingues qui enseignent dans les écoles acadiennes
: :
se servent, au moins pendant les premières années, de la
langue française comme langue d'enseignement. Le gouverne- ment nomma, en 1892, un inspecteur spécialement chargé de surveiller la marche des écoles acadiennes. Laïissons l’un de ces inspecteurs des écoles françaises (M. Gallant, 1909-1921)
A
nous en expliquer les programmes. « Les écoles de l'ile sont
(1) Le Petit Canadien, p. 130.