ES ne SPL STE

156

questions relatives à l’enseignement venaient à se présenter devant le gouvernement fédéral, elles seraient soumises au ministère de l’agriculture ! De même dans les gouvernements provinciaux, il n’y a pas de ministère affecté à l'instruction publique, comme il y en a pour l'agriculture, les finances, les travaux publics. Le Lieutenant Gouverneur de la province, qui reste indépendant des vicissitudes de la politique, nomme un surintendant de l'instruction publique ; ce dernier, avec le Lieutenant Gouverneur et les membres du pouvoir exécutif de la province, forme le conseil de l'instruction publique qui, en matière scolaire, possède des pouvoirs assimilables à ceux

des autres ministères dans leur domaine respectif. Séparé de

la politique, ce conseil échappe aux cabales et aux change- ments, fruits ordinaires des élections, mais, d'autre part, les novateurs l’accusent de pouvoir ainsi échapper aux désirs et aux demandes exprimées par le suffrage. Il semble bien pour- tant qu'en pratique il y ait avantage à conserver ce ministère à l'abri des tourmentes et des changements que lui apporte- raient les élections.

C'est à ce conseil qu'il appartient de fixer les dépenses provinciales pour les écoles, de déterminer les programmes et les règlements scolaires, de choisir les livres, de nommer les inspecteurs, de fixer les limites des districts ou d’en créer de nouveaux, d'accorder ou de retirer les diplômes d’enseigne- ment... (1) Chaque province est divisée en un certain nombre de circonscriptions, dont chacune est confiée à un inspecteur (2);

() School Law N.S.p. 4 N.B. p. 8. P.E. I. p. 4.

(2) Les Acadiens comptent dans la Nouvelle-Écosse, et depuis quelques mois seulément, deux inspecteurs français sur quatorze : au Nouveau-Brunswick, deux sur huit et dans l’île du Prince Édouard, un sur six.

Gi d'a de SE ie di