REA De UT ME A ' % — 10 — tions françaises ou bilingues. Quoique son rôle soit plutôt restreint, M. L. D'Entremont, qui depuis 1908 remplit cette fonction, a rendu de grands services aux écoles acadiennes (1). IV. — Le français dans les écoles du Nouveau-Brunswick. Dans la province du Nouveau-Brunswick, depuis le com- promis de 1874, survenu après les troubles sanglants suscités par la loi scolaire de 1871, les Acadiens jouissent de quelques faveurs que leurs frères des deux autres provinces pourraient peut-être leur envier. Pourtant le code scolaire laisse ces libéralités dans l'ombre ; heureusement, dix années que nous avons passées dans les écoles élémentaires et supérieures de cette province, nous ont fait connaître assez bien les rouages du système scolaire. Sur le revers de la couverture du registre des présences (1923-1924), se trouvent inscrits les programmes spéciaux des écoles acadiennes qui comprennent les cinq premiers degrés ; ajoutons que ces cinq degrés des écoles de campagnes (country schools) équivalent aux huit premiers degrés des autres écoles (graded course) qui, ayant plusieurs instituteurs, peuvent donner des études plus complètes. Les commissaires ont le droit d'engager un instituteur français pour leurs écoles, et la langue de l’enseignement demeure le français, au moins pendant les premières années, pendant lesquelles l'élève n’a pas encore une connaissance suffisante de l’anglais. Les élèves ont entre les mains des livres de lecture complètement français ; à partir du troisième (1) M. d'Entremont vient d’être nommé inspecteur des ‘écoles d’une partie du Cap Breton ; son poste vacant sera sans doute confié à un autre Acadien.