,
Re
Rs
400
nommé un inspecteur spécial pour les écoles acadiennes. Octave Arsenault, premier inspecteur français, avait sous sa juridiction 60 écoles françaises ; le rôle de l'inspecteur devait se borner aux questions intéressant le français ; le reste du programme scolaire restait sous la surveillance de l’inspec- teur régulier. :
«Mais aujourd'hui, nous pouvons dire que la double inspection est abolie et que, depuis 1911, nos écoles ne reconnaissent que la visite de l'inspecteur acadien » (1). Le programme français de ces écoles bilingues comprend la lecture française et l’étude de la grammaire française ; on y fait quelques exercices oraux et écrits de rédaction française. De plus, les élèves sont initiés aux éléments de l’arithmétique, de la géographie et de l’histoire en français, en attendant qu’ils soient à même de s'exprimer convenablement en anglais. Henri Blanchard, professeur de français à l’école normale, fait remarquer que la grande difficulté pour le développement de la langue française vient « de la pénurie d’instituteurs formés et exercés à la pratique d’un programme vraiment bilingue » (2). En effet, les écoles normales qui, dans les provinces maritimes, préparent les professeurs à l’ensei- gnement et décernent les brevets gênent plus l'étude du fran- çais que les programmes des écoles, si défectueux soient-ils.
VI. — Les écoles normales dans les provinces maritimes.
Tous ceux qui désirent obtenir un diplôme d’enseigne- ment doivent faire un stage plus ou moins long à l’école
(1) Le Petit Canadien. 1918, p. 130. (2) Le Petit Canadien. 1918, p. 131.