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lement leur brevet et qui voient assez souvent leurs écoles privées d’instituteurs bilingues.
Mais si le français reste au moins facultatif, pourquoi les Acadiens n’en profiteraient-ils pas pour racheter leurs notes plus faibles ? Sans doute ils le peuvent et ils le font, mais les avantages qu'ils en tirent sont loin de compenser les désavantages que leur apporte le système global. Au Nouveau- Brunswick, les examens comportent le français comme matière facultative ; pour obtenir la moyenne générale, on additionne tous les points, y compris ceux de l'examen de français, et on divise le tout par le nombre des matières moins le français. Ainsi, dans le cas où il y a dix matières au programme sans compter le français, la moyenne s’ob- tient en divisant le total des points par dix et non par onze.
À la Nouvelle-Ecosse, les candidats choisissent un nombre
déterminé de matières ; le français est toujours facultatif : seul l'anglais est toujours obligatoire. Dans l’île du Prince Édouard, le français est compris régulièrement parmi les matières de l'examen.
Dans tous les cas, cet examen de français est des plus faciles : un thème et une version avec quelques questions
_ élémentaires de grammaire française. Ces questions, tirées
d'ordinaire des quelques livres de français mis entre les mains des élèves pendant les derniers degrés, sont assez souvent, au moins au Nouveau-Brunswick, corrigées par un correcteur anglais. Nous ne voulons nullement mettre en doute sa connaissance du français ; peut-être néanmoins, se base-t-il un peu trop sur le mot à mot : méthode qui d’ailleurs convient bien au caractère essentiellement primaire de cet examen de français. Nous connaissons intimement un jeune