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leurs fonctions. Pendant l'hiver, au presbytère, une vingtaine
de jeunes gens avaient suivi les classes ; un instituteur du :
pays avait été adjoint au personnel trop peu nombreux. Évi-
_demment, ces cours étaient assez sommaires ; les livres, le
papier même manquaient, et les élèves ne possédaient du français que de vagues rudiments. Le supérieur de la petite communauté, le père Blanche, constatait avec bonne humeur cet état de choses. « Jusqu'à présent, écrivait-il à la date du 21 novembue 1891, l'académie est singulièrement composée ; c'est un peu comme l'arche de Noé. mais nos élèves apportent tant de bonne volonté » (1).
Nos Français virent briller le soleil du printemps avec un plaisir qu’ils ne dissimulèrent pas. Le supérieur, qui avait pourtant défendu à ses sujets de jeûner pendant le carême, observa avec inquiétude que le climat un peu rude, joint au surcroît de travail, avait quelque peu ébranlé la santé des professeurs trop peu nombreux pour cette vingtaine d'élèves d'inégale force intellectuelle et partant demandant plus de soins ; en outre, les Pères devaient administrer deux paroisses et s'appliquer à l'étude de l'anglais. Ajouterons-nous que la pauvreté se fit sentir jusqu’au réfectoire ? Cependant l'espoir soutenait les courages. La neige disparue, le collège dressait sa charpente en bois ; et l'été suivant, l'archevêque bénissait la maison, apportant une aide morale inappréciable aux intrépides fondateurs.
Chose surprenante, la liste du personnel (1891-1892) porte un professeur pour la classe des Belles-Lettres ; cette classe avancée se composait d'élèves qui avaient passé par le collège de Saint-Joseph. « On imagine aisément ce que dut être
(1) Archives des Eudistes. 13
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