= (DES Pour le plus grand bien du pays, les Eudistes résolurent, malgré les instances bien légitimes de la paroisse de Cara- quet, de reconstruire le collège à Bathurst. La congrégation y avait déjà un magnifique bâtiment en granit et en briques blanches, destiné à abriter ses séminaristes. Elle le mit géné- reusement à la disposition des sinistrés de Caraquet, en nt tn nd RS attendant de nouvelles constructions. Si le collège du Sacré- Cœur avait eu une enfance moins pénible que celles de ses frères il en partageait maintenant les épreuves. A peine réor- ganisé, le 6 mars 1917 un second incendie le réduit en cendres. Cette fois les élèves sont licenciés sine die : la plupart cherchent un refuge dans d’autres collèges où on les reçoit charitablement. Tant de malheurs avaient accru les sympathies : les anciens élèves, encore peu nombreux, souscrivirent 10.000 dol- lars ; le clergé encouragea les Acadiens à relever leur collège et leur donna l'exemple. Les Eudistes, en effet, ne pouvaient plus, après ces pertes multipliées, prendre sur eux seuls la construction d’un troisième collège. Devant tant de générosité, ils se remirent à l'œuvre : « la persistance eudiste est aussi inlassable que la générosité acadienne » (1). L'expérience les ayant instruits, le nouveau bâtiment, jusqu'aux cloisons inté- rieures, formées de briques légères recouvertes de plâtre, fut construit à l'épreuve du feu. La première rentrée, en sep- 1 tembre 1921, réunissait plus de cent cinquante élèves. En 1925 1 ils sont 200, et, ce nombre qui ne peut qu'augmenter a décidé les Pères Eudistes à flanquer immédiatement d’une grande aile le corps actuel de la maison. Les plans sont prévus pour < permettre à la jeune université de recevoir près de 400 élèves. (1) Lauvrière. Il, p. 555. SN + a DER