au français que dans nos provinces bilingues (1). Il n’en est pas moins vrai que contre ces religieuses très dévouées et remarquables au point de vue pédagogique, les critiques se sont faites trop acerbes. Leurs écoles, sans être des foyers de vie française, accordaient néanmoins, il faut le recon- naître, à l’étude de notre langue une part moins étroite que dans les écoles publiques ordinaires. On continuait à y ensei- gner le français jusque dans les derniers degrés, alors que le code scolaire de la province ne le permet que jusqu’au cinquième. De plus, après les classes, les petits Acadiens y reçoivent, au moins actuellement, l'instruction du catéchisme en français. Congrégation de Notre-Dame de la Charité (Halifax). Plusieurs paroisses françaises possèdent des couvents dirigés par deux communautés anglaises fondées, l’une Halifax, l’autre à Saint-Jean N. B. Dans ces deux diocèses où elles étaient nées vers 1860, elles semblaient jouir du mono- pole de l’enseignement dans les couvents, et il était très diffi- cile, pour ne pas dire impossible, de faire autoriser d’autres sociétés religieuses qui auraient, semble-t-il, mieux répondu aux besoins ou du moïns aux désirs de la population aca- dienne (2). La Congrégation de N.-D. de la Charité (Halifax) compte en Nouvelle-Écosse sept couvents, et deux au Nou- veau-Brunswick. Tous ces couvents, sauf un, sont dirigés par des religieuses diplômées et suivent les programmes des écoles publiques ; ils reçoivent donc les subsides du gouver- (1) Relations between High Schools and Colleges, p. 15-20. (2) Bourgeois, p. 132. -…