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à l'automne de la même année, trois hospitalières de
Montréal. Les classes commencèrent en 1874. L'existence
dans ce couvent, pauvre et étroit, coûta la vie à plus d’une sœur, et, en 1876, la maison mère, après y avoir dépensé plus de 6.000 dollars, voulut le fermer. Les héroïques fonda- trices demandèrent un sursis d’une année. Les dons arrivèrent ; en 1877, s'éleva une nouvelle construction et dix jeunes Acadiennes s’attachèrent à la communauté pour en partager le travail et la pauvreté. Jusqu'à 1885, dans des classes complètement indépendantes de l'État, les sœurs n'avaient pour élèves que des jeunes filles, — quelques externes et une vingtaine de pensionnaires, — tout ce que pouvait loger le couvent. Elles prirent alors l'œuvre des orphelins et des petits garçons comme pensionnaires, huit au début. La même année, elles se chargèrent de l’école paroissiale et adoptèrent les programmes officiels ; lé couvent reçut donc une subven- tion du gouvernement qui en accordait une autre à l'hôpital
depuis 1888. De 1885 à 1889 elles construisirent un grand
couvent en briques qu'il fallut agrandir encore en 1897. En 1901 elles bâtirent pour les garçons une maison en bois mesurant 150 pieds de long avec une installation à « rendre jaloux plusieurs de nos meilleurs collèges » (1):
A.cette époque, le couvent abritait quatre-vingts filles et presque autant de petits garçons, dirigés par une cinquantaine de religieuses... Mais au cimetière, dix-huit croix de bois témoi- gnaient d'autant d’héroïnes mortes de fatigues et de privation : pas une n'avait atteint la quarantaine ! Plus de 2.200 petites filles et près de 2.000 petits garçons ont jusqu'ici reçu une instruction, surtout française, de cette maison bienfaisante ;
() Notice historique sur l’Hôtel-Dieu de Saint-Basile, p. 10.
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