PR SE ONE D AMDI avaient vu les religieuses à l’œuvre, et leur travail et leur générosité élevèrent un nouveâu couvent plus grand, plus beau, qui vient d'ouvrir ses portes en septembre de cette année (1925). Presque en même temps, la congrégation fondait deux couvents au Nouveau-Brunswick. Dalhousie comptait dans sa population de nombreux Acadiens qui ne recevaient aucun enseignement français convenable. L'abbé Boucher, curé de cette ville, pour protéger cette partie négligée de son trou- peau, fit appel aux Filles de Jésus. Elles ouvrirent en 1903 une école libre pour les enfants de la ville ; elles y construi- sirent aussi un pensionnat mixte ; une cinquantaine de petits garçons y font leurs études primaires et certains se préparent à l’enseignement des collèges ; autant de petites filles y re- çoivent l'instruction tout en y cultivant les arts d'agrément. Dans ces institutions, on enseigne les deux langues, mais surtout le français ; l'œuvre, pendant ses vingt-deux ans d'existence, a fait un grand bien pour la langue française. Rogersville obtint en 1904 quelques Filles de Jésus qui y ouvrirent une école libre et un pensionnat comme à Dalhou- sie. Si les bienfaits de cette fondation semblent moindres que ceux de la précédente, c’est que Rogersville était complètement acadien, tandis qu’à Dalhousie les Acadiens semblaient sub- mergés par les Anglais. Voici un résumé des œuvres des Filles de Jésus : Situation. Fondateurs. Fondation. Professeurs. Élèves. ’abbé École officielle Arichat, Lubin Gallant, 1902 9 445 ‘et Pensionnat.- Chélicamp, l'abbé Fiset, 1903 5 200 » » Pensionnat Dalhousie, l'abbé Boucher, 1903 10 260 et école libre. Rogersville, Mgr. Richard, 1904 4 120 » »