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çaise et la doctrine religieuse dans les paroisses acadiennes. Cette nouvelle société répondait à un besoin réél, car, jus- qu'alors, il n'y avait pas de noviciat français de sœurs ensei- gnantes en Acadie, et nos jeunes acadiennes, désireuses de se dévouer à l'éducation, n'avaient le choix qu'entre un noviciat anglais du pays et un noviciat français d’une autre province, sans savoir si on leur donnerait ensuite la conso- lation de travailler pour le bien de leurs compatriotes. Des- tinée à l'enseignement, cette société se recrute surtout parmi les institutrices françaises, qui peuvent ainsi prendre la direction des écoles officielles dans les paroisses acadiennes. Les paroissiens de Campbellton, encouragés par leur -curé, leur construisirent une belle école en briques, qui compta, dès la première rentrée (1923), près de 500 élèves. Les quinze premières novices y enseignèrent la première année et pas- sèrent l’année suivante dans la solitude du noviciat, tandis que quinze recrues les remplaçaient à l'école. Ces religieuses, au lieu de construire de grands couvents pour enseigner, pourront se servir des locaux des écoles publiques. Déjà les paroisses acadiennes se les disputent et, l’an dernier, quatre de ces religieuses jetaient la fondation d’une succursale à Saint-Quentin. Cette année, la jeune congrégation vient d'ouvrir une grande école à Saint-Jacques N. B. et une autre à Cascapedia, P. Q.

En terminant cette magnifique liste de couvents destinés à l’enseignement, on peut affirmer, sans crainte d'erreur, que les jeunes Acadiennes, qui passent par les maisons de ces différentes congrégations françaises, reçoivent une instruction française de beaucoup supérieure à celle que les autres écoles même celles qui sont tenues par des institutrices françaises,