= 2% +
pourraient leur donner. L'immense majorité de nos institu- trices bilingues sortent de ces couvents, où elles ont appris à aimer la langue française, tout en étudiant soigneusement, par devoir, la langue anglaise. Dans les écoles de nos humbles villages, sans négliger certes les programmes obligatoires, elles font apprendre et aimer aux petits Acadiens leur langue qu’on voudrait, semble-t-il, leur faire oublier. Plus tard, « elles n'en épouseront pas moins des fermiers et des ouvriers de leur sang : de telles mères pour l’éducation qu’elles trans- mettent à leurs enfants, élèvent le niveau social de la race ; elles savent faire aimer et respecter jusque dans la prière une langue ancienne et pure » (1). :
(1) Lauvrière, II, p. 557. —