/ français. Ces écoles, situées dans des paroisses exclusivement françaises, donnent un enseignement français élémentaire jusqu’au cinquième degré; les autres, situées dans les dis- tricts hétérogènes, ne donnent qu’un enseignement purement anglais avec quelques bribes de français dans les degrés supérieurs. D’ordinaire, les commissaires des écoles françaises peuvent se procurer les services d’un maître bilingue ; mais, parfois, faute de mieux, il leur faut recourir à des maîtres qui ne savent pas le français. Pour obvier à cet inconvénient, les Acadiens ont demandé au gouvernement, en 1922, d’éta- blir des cours spéciaux à l’école normale pour former des instituteurs bilingues et d'obliger les commissaires des écoles acadiennes à ne prendre que ceux-là ; une communication officieuse nous informe que ce projet sera sous peu réalisé. Quant aux élèves, leur assiduité est remarquable; déjà, en 1851, les élèves acadiens l’emportaient sur les autres par leur régularité (1), et, en 1902, une commission officielle recevait « des témoignages importants, qui parlaient en faveur de la plus grande régularité et du plus grand désir de s’instruire chez les élèves acadiens » (2).: De même au Nouveau-Brunswick, les examens, malgré leur caractère peu engageant, n’ont pas détourné de l’école normale tous les candidats acadiens. Aussi les commissaires peuvent-ils confier leurs écoles à des maîtres français dont le nombre dépasse celui des écoles acadiennes ; plusieurs insti- tuteurs bilingues enseignent dans les écoles anglaises. Aucune liste officielle, que nous connaissions, ne nous révèle le nombre de ces écoles françaises au Nouveau-Brunswick ; des (1) Dagnaud, p. 169. (2) School Law. N.S. p. 310.