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autorités compétentes le fixent à 500 environ. Dans cette province, les Acadiens ont l'avantage d’être plus groupés et moins dispersés que dans la Nouvelle-Écosse ; au nombre de 121.111, ils possèdent, presque en entier, les comtés de Gloucester, de Madawaska et de Kent, et, dans les autres comtés, ils forment d'ordinaire des villages homogènes, ce qui rend la situation de leurs écoles moins défavorable.
Sur l'ile du Prince Édouard, les Acadiens (11.971) sont presque tous groupés dans sept paroisses appelées « paroisses acadiennes » (1); on en trouve aussi de méêlés aux Anglais dans trois ou quatre autres villages. « Aujourd'hui (1918), écrit un instituteur de l’île, nos plus grandes difficultés nous viennent de la pénurie d’instituteurs formés et exercés à la pratique d’un programme vraiment bilingue. Nous n'avons pas assez d’instituteurs acadiens compétents pour pouvoir élever le niveau de l'éducation chez nous. Il y a même quelques-unes de nos écoles qui sont sous la direction de maîtres qui ne connaissent pas le français » (2). La situation semble s'améliorer : en 1922, une douzaine d'Acadiens rece- vaient leur brevet d'enseignement (3) et plus nombreux encore furent ceux qui, les années suivantes, s’inscrivirent aux cours de l’école normale (4). La province compte 44 écoles acadiennes dont 32 primaires, 9 secondaires et 3 supérieures, « où 1.350 élèves reçoivent l’enseignement français » (5) sous la direction d’une cinquantaine de profes-
seurs acadiens.
(1) Le petit Canadien, 1918, p. 129.
(2) Le petit Canadien, 1918, p. 131.
(3) School Report, P. E. I. 1922, p. XXIX.
(4) Calendar of Prince of Wales College, 1924-1995. (5) Congrès du parler français, p. 252.