39 — de vue intellectuel qu'aux autres... Ses efforts ont été, dès le début, encouragés : le Ministère des affaires étrangères a créé une première, puis une deuxième bourse d’études pour les étudiants acadiens présentés par la section acadienne » (1). Déjà, une dizaine d'étudiants, — pour les lettres, pour la médecine, la musique et la peinture, — ont profité de ces bourses, et retournent en Acadie, enchantés de l'accueil sympathique qu’ils ont reçu sur la terre des aïeux et des précieuses connaissances qu'ils ont acquises dans les univer- sités françaises. De plus, le directeur de l’École Montalembert à Bécons-Asnières (près de Paris) a fondé pour les Acadiens la bourse Henri Duclaud. Ces initiatives désintéressées ont été accueillies en Acadie avec autant de reconnaissance que d'enthousiasme. Il est si doux à l'enfant de recevoir les dons de sa mère : il les sait tout imprégnés d'amour et de souvenir. VI. — Sympathie des Canadiens anglais pour la langue française. Sans aucune haine, dignes des aïeux qui surent si bien pardonner, nous nous rappelons ces jours pénibles où l’on voulait détruire notre foi et notre langue. Les os blanchis de nos pères semés épars sur des terres d’exil, ces héros obscurs qui, après le retour au pays, ont mieux aimé fuir les écoles qu’on leur ouvrait que de renier leur foi et leur nationalité, nous assurent que le peuple acadien ne faiblira jamais. Depuis près d’un siècle, la paix religieuse règne à nouveau parmi nous ; des hommes à l'esprit large ont enfin compris qu'un gouvernement, qui ne sait pas respecter les opinions (1) Lauvrière, 1, p. VI, et IT p. 561. ; 6