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religieuses de ses sujets, n’est pas digne de commander. Si, au- jourd'hui, notre langue ne jouit pas encore de tousses droits dans nos écoles, tout nous laisse entrevoir des jours meilleurs dans un avenir prochain. La grande majorité de ceux qui dirigent nos écoles professent à l'égard du français une tolérance qui leur fait honneur, dévoilent souvent leur pensée sur l'utilité des deux langues dans notre pays et parfois même montrent une sincère sympathie pour la nôtre. Nous comprenons qu’il puisse leur être difficile de rompre brusquement avec une poli- tique que leurs prédécesseurs, aux vues moins larges et dans des circonstances différentes, ont maintenue pendant de longues années ; mais graduellement, nous n’en doutons pas, à la paix religieuse s’ajoutera la « paix des langues », indis- : pensable aussi au bien et au progrès du Canada.

Écoutons sur ce sujet l'opinion d’autorités anglaises émi- nentes : « La religion et la langue des Canadiens français sont sûrement le meilleur boulevard et le plus solide fon- dement de leur loyalisme envers la Couronne » a dit Lord Dalhousie. « J'ai beaucoup entendu parler du bilinguisme au Canada, confirme Lord Kitchener. Les Canadiens français savent ce qu'ils veulent, et ils devraient l'obtenir : ils veulent avoir leur langue maternelle dans toutes les parties du pays ; donnez-la leur. Plus vous leur accorderez, plus ils s’attache- ront aux institutions britanniques ». « On ne gagnera rien à proscrire la langue française dans les écoles », ajoute Sir Oliver Mowat. « Il faut faire de l’Université Me Gill (la pre- mière université anglaise du Canada) dit son recteur, Sir Arthur Currie, le meilleur centre de l’enseignement de la langue française sur ce continent ». « C’est une infériorité chez les Canadiens anglais d'ignorer le français, déclare