I Te Re — 235 — l'honorable G. P. Graham : sans le français l'instruction d’un Canadien est incomplète ». « Le meilleur gage de succès dans la vie, ajoute Sir George Grant, c’est une connais- sance approfondie du français dont on devrait encourager l'enseignement d'un bout à l’autre du pays ». « Dans les écoles canadiennes, on devrait faire une plus large place à l'étude du français », dit M. Alfred Baker. « A tous les points de vue, pour nous surtout, conclut le rapport Leathes (1918) le français est la plus importante des langues vivantes : il doit prendre et garder la première place dans nos écoles et dans nos universités ». « On devrait rendre cet enseignement obligatoire dans toutes nos écoles » précise un représentant du Nouveau-Brunswick, M. Magee. « Oui, insiste le Globe de Saint-Jean, on devrait enseigner le français dès l’école élé- mentaire » (1). Il va de soi que la langue française, tant par les chefs- d'œuvre qu'elle a créés que par son usage fréquent entre: étrangers, surtout dans la haute société, s'impose avec le grec et le latin, dans toute maison d'éducation vraiment classique. Nombre de pays, où il n’y a pas ou presque pas de Français, comme aux États-Unis et en Allemagne, accordent à cette langue classique une plus large place qu'au Canada (2). Des raisons particulières, qui heureusement disparaissent, ten- daient à la rayer du programme de nos universités anglaises. Mais, depuis plusieurs années, en vain chercherait-on, dans les” provinces maritimes, un collège ou une université an- glaise où le français ne soit pas enseigné. Contentons-nous d’énumérer quelques maisons anglaises qui, depuis quelque (1) Cité par Lauvrière, IT, p. 549. (2) Relation between High Schools and Colleges, p. 10 à 13,