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temps, tiennent à faire un accueil plus digne à notre langue, sans pour cela diminuer le mérite des autres maisons des
provinces maritimes, qui, elles aussi, font des efforts dans le
même sens. Depuis longtemps déjà, l'université du Nouveau- Brunswick ne cache pas sa sympathie pour le français. En effet, dès 1896, un savant Acadien Mgr. Doucet, pour avoir donné une conférence sur la nécessité et les avantages de conserver les deux langues au Cänada, recevait les remer- ciements et les félicitations de ses auditeurs, les professeurs et les élèves de l'Université (1). L'Université de Dalhousie à Halifax, l’une des plus anciennes du Canada, possède une chaire de français brillamment occupée par M. Gautheron, agrégé des lettres de Paris. Le collège de Sainte-Marie de la même ville, le premier collège catholique de la Nouvelle- Écosse, donne un cours de français sous la direction d'un professeur formé à Paris. Dans l’île du Prince Edouard, le collège de Saint-Dunstan, le plus ancien collège catholique des provinces maritimes, inscrit l’étude du français pendant toutes les années de son cours classique. Le gouvernement lui accorda en 1917 le pouvoir de conférer les diplômes uni- versitaires ; mais affilié depuis 1892 à l’Université Laval (Québec), il continue d’en recevoir ses diplômes dont les examens supposent une certaine connaissance du français (2). L'Université d’Antigonish, qui s’est si rapidement développée spécialement pendant ces trente dernières années, n’a pas oublié de mettre le français dans ses programmes. La « Car- negie Corporation » lui a offert pour la fondation d’une chaire de français la somme de 50.000 dollars ; pour obtenir ce
(1) St. John Globe, mars 19, 1896. (2) St-Dunstan’s University, 1924-25.