ill!
0 a..— .—.—.
En I735 eut lieu le second recensement. On trouva cette fois, quatre-vingt—une familles d'ans 'l’lle. Cette po- pulation était répartie icomme suit: Au Port Lajoie H4; au havre St—Pierre 294; au havre a I’Anguille 35; a Tracadie 39; a Malpec 3]; a la pointe de l'Est 18; aux Trois-Riviéres (Georgetown) IO; comprenant en tout 54] personnes.
Durant il‘a période qui suivi-t ce recensement la petite colonie eut un progrés lent mais régulier, grace aux and nées de paix dont jouit tout le pays jusqu’en I744. De nouveaux noyaux d-e paroisses se formérent sur divers points: tau sud, a la Pointe Prime, et a Bédec; a l’est a la riviére de la Fortune; au centre le long des riviéres
Nord—Est, du Nord et de l’Ouest.
Nous avons déja appris que la paix entre les Anglais et les Francais dura jusqu'en I744. Cette année-la, la guerre recommenca. Louisbourg, lle chateau-fort des‘ Fran~ cais au Cap—Breton, passa aux mains des ennemis. Aussit6t aprés la prise de Louisbourg, Peperell, le commandant- anglais, détacha un corps d‘e quatre cents hommes pour s’emparer de l’Ile St-Jean. Leur premier débarquement se fit aux Trois-Riviéres, ou toutes les constructions furent livrées aux Hammes, Itandis que les habitants se refugié~ rent dans les bois. Les Anglais rattaquérent ensuite Port Lajoie. Le Commandant Duvivier n’ayant que quinze hom— mes a sa disposition ne pouvait songer a law resistance et ' s’enfuit dans les' bois. Les Anglais exercérent au Port La- joie les mémes ravages qu’aux Trois~Riviéres. Ensuite iils se retirérent et pendant le reste de la guerre, les Francais de l’lle ne furent plus inquiétés. 'Cette guerre, toutefois, ralentit de beaucoup la colonisation. dans ”16, et trés peu de p‘rogrés fut fait pendant plusieurs années. La paix fut