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“grancl derangement”, touit ce que la tradition en a rap port-é, tout ce que Longfellow; poete devin, en a tiré ole notes plain-tives et désespérées Sur sOn luth immortel n’en égale pas la lamentable réalite’, Ce drame 'ne peut s’écrire qu’avec des larmes.” I

Déjia en 1753, le courant cle l’im’migration qui se di~ rigeait toujour‘s vers l’Ile avait si grandement ‘mod‘ifié él’état des paroisses qu’il fut jugé nécessaire de faire un nouveau recensement clont le résultat fut. de trouver une population de 2,663 ames, réparties Comime suit; Pinette,

84; C‘rande Sanction (ou Pointe Prime) 106;“ La Boulo-

tiére (ou Orwell Bay) 66; La Gran-tie Anse (ou‘Orwelll' Cove) 108; Le Marais 12.7; Ruisseau a Lafrance 66;.

Anse clu comté St-Pierre, 27;" 'Port VLajoie, 7]; Anse clu Nerd-Quest 98; Riviere du' Nord 48; Riviére du

Nord-Est 728; Havre St-‘Pierre I97; . clanes a l’Est du'

Havre St—Pierre 73; Les Etangs 55; [Havre'aux'Sauvages 87; Tracadie 78; Etang d-es Berges 20; Malpec 259; Bédéque IO]; Riviére ole la Traverse 45; Riviere des Blonds (ou Tryon) 60; Riviére des Crapauds IO; Pointe d'e l’Est 33; Etang du Cap 4; Riviere d‘e la Fortune 67; total 2,663. i '

'D’aprés ce tableau, l’on‘ voit que files Frangais avaient su choisir les meilleurs endroits ole l’Ile pour s'y établir.

La, la vie était laborieuse et dure surtout parmi les nou~_

veaux habitants. Mais la masse cles families, n’ayant pas connu d'autre genre d"existence, étaient contentes deleur

sort Satisfaites d’avoir réussi a écarter la misere de leurs‘ foyers et se voyant éta’b‘lies sur des terres dune fertilité

reconnue, elles envisageaient lavenir avec confiance. Il ny avait ole vraiment misérables que les fam1llles qui,

poursuivies a leur clépart de la NouvelleeEeosse par 1‘35. ,-

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