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patrouilles anglaises qui sil‘l'onnaient la ‘peninsu‘le et le détroit, n’avaient pu emporter avec elles ni effets, ni pro- visions. Mais, en général, la misere se restreignait qu'a ces nouveaux venus. On peut se figurer d’aprés les quel- ques apercus que nous en avons, quelle devait étre la physionomie d‘es paroisses de notre petite ile a cette épo- que. CitOns’une page de l’abbé Casgrain: “La vie patriar- ca'le de ces petites sociétés, formant un monde a part, sé-

"questr‘é du reSte des 'hommes, leurs habitudes pastorailes

d’une simplicité antique,” les occupations uniformes de chacune cl'es familles 'attachées a 'la terre et a l’élevage ’des troupeaux; tout cela était la fidele reproduction de ce qui s'était passé (autour clu Bassin oles Mines et a Port Royal. Ces paroisses n’étaient, au reste, que ile dédouble- ment ole celles de I’Acadzie; Isles constructions étaient les memes, maisons a un seul 'étage, bas et percé d’un petit nonrbre de fenetres avec ces toitures raid‘es si bien adap—

tées au cli'mat; église en bois de meme structu're, ornées de

'leurs ‘petits cl’ochers, et a c6té, cimetiéres reconnaissables

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a la grande croix qui en dominait l’enclos, pres‘byItéres ressemblant aux maisons des habitants. Les d‘imanches et

'les fétes, ’les foules affluaient vers 'les rustiques sanctuai- 'res. 'La monotonic d‘e ’l’existence n'était d’ailleurs interrom-

pue que par de rares réjouissances, comme a l’occasion d’une noce, par eXemple, ou de la Visite de parents ou

d’amis venus d"une paroisse voisine ou du continent. Les =soirées aupres du ”foyer étaient alors animées, parfois

nombreuses et bruyantes, surtout lorsqu’on avait la bon-

'ne fortune d’avoir un joueur de violon pour accompagner 'les dances.

En un mot, c'était les tableaux champétres qui ont

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inspire “L’Evangé’line” cle Longfellow, dont ‘le charme est