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d'autant plus lpénétrant et exquis, qu’il est l’expression de la vérité historique. Ici comme a Grand’Prée, c'était: “The thatch-roofed village, the? home of Acadien farmers, “Men whose lives glided on like rivers that Water the Woodid lands, “Darkened by shadows of earth, but reflecting the image of heaven.”

Aprés la dispersion cle I755, ceux des Acadiens de la Nouvelle-Ecosse qui avaient réussi a s’échapper et a s’établir clans notre petite file, pensaient qu’ici ils seraient ‘a l’abri de toute attaque, et encore une fo-is ils s’armérent de courage et se préparaient des demeures 01‘1 ils esp‘éraient passer le reste de leurs jours et laisser leurs fils dans un état prospére. Mais l’oeuvre de la tyrannie des Angl‘ais n’étai't pas encore terminée. En I758, la ville d-e Louis-v bourg, le chateau-fort des Frangais en Amérique, fut prise. De la, une escadre fut envoyée a l'lle St-Jean avec ordre de dtéporter tous les habitants et de brfi'ler toutes leurs possessions. Cet ordre cruel fut exécuté dans tous ses déa tails. Pour un moment les habitan'ts crurent qu’ils avaient affaire a des Chrétiens, a des gens civilisés', La population qui, comme nous l’avons \r‘u, s’était a-ccru d’un grand nom~ bre cle ngitifs, Venu$ de 'l’Acaclie ‘31 la suite, du “grand dérangement", s’élevait maintenant awenviron 5,000 times. Elle entrevit, dés la chute de ‘Louisbourg, l’affreux sort qui lui était réservé; mais elle s'obstina a n’y pas croire‘, ne pouvant ‘se faire a fl’idée qu’elle serait cle 'nouveau arra~ chée des terres qu'elle venait de défricher et qui étaient ‘a la veille de lui procurer l’aisance et le bonheur. Il lui sem- blait incroyab'le que ses ennemis eussent le courage de re~ nouvdler 'les scénes de l'Acadie. Hélas! iles‘ malheureux

n‘allaient pas étre longtemps avant de vorr s’évanouir cet-v