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te derniére espérance.
Les principaux citoyens cle chaque paroisses se rassem- blérent et dressérent une requé-te clans 'laquelle ils sup- pliaient le commandant angllais cl‘e hleur permettre de rester sur leurs terres. l'l leur fut répondu que les ordres de Sa Majes‘té Britannique devaient étre exécutés; 'mais, toute- fois, on permita alabbé Cassiet, curé cle St-‘Louis, et a labbé Biscaret, curé de St-Pierre, qui étaient les porteurs de cette requéte (:l’aller la remettre au commandant en chef, a Louisbourg. lnutile démarche! .Le gén‘éral Amherst et l’amiral iBoscowen demeurerent__inflexibles, inspirés, sans doute, par Lawrence, ile féroce giouverneur de la Nouvelle- Ecosse, le méme qui, trois ans auparavant, avait en:levé lesha’bitants ole l'Acad‘ie et réduit en cendre leurs habita~ tions. Leurs champs couverts, ‘a cette Iépoque dell'été, dc
belles moissons, allaient donc étre dévastés, les animaux
.tués ou enlevés, les habitations livrées aux flammes. Une
foule diAcadiens témoins et victimes de ce spectacle trois ans auparavant a'l‘laient le voir se renouvel’er sous leurs yeux.
L’abbé Casgrain dans "Une Seconde Acadie" a une
magnifique page décrivant ce qui a du se passer les der~ niers jours avant le départ ll écrit: ~
“Les semaines qui s écoulerent depuis le jour ou tout espoir de rester clans lIle fut perdu jusqua ala dissolution
' des paroisses par le départ des curés ont clu etre mar'quées
par des incidents d’un profond intérét qui ne seront ja'mais connus, car aucun de ceux qui en ont été les témoins ou les auteurs, n’en ont laissé cle récit. Mais il suffit cle réflé- chir sur le sort lamentable qu’avaient devant les yeux les infortunés qui se voyaient chassés de leurs clemeures et expropri'és cle leurs biens. pour avoir une idée d‘e leur dé—