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solation. Qu’on se représente seulement les' scenes decki— rantes qui se renouvelerent dans chaque habitation au . moment du départ des familles, les appréts de ce départ, les moissons abandonnées sur pied ou récoltées par d’au- tres, Ies bestiaux délaissés d‘ans les champs. Mais surt'out, qu'on se transporte d‘ans les églises, les derniers diman- ches qu’on cut a y passer, les adieux des curés a leurs paroissiens, la derniere messe entendue au milieu des.san~ glots et des torrents de larmes, la supreme exhortation au moment. de sortir de l'ég’lise pour n’y plus rentrer, puis les embrassements, les serrements de mains avant de se sépa~ rer. Enfin, 1e jour du dé‘part venu, 1e peu d’objets qu’on pouvait emporter, chargés sur les voitures; qu’on se figu- re liabattement, 1e sombre diésiespoir des' hommes, les pleurs, les cris'des femmes et des enfants, en franchissant pour la ti'erniere foisle seuil des maisons, de ces foyers domestiques on its avaient longtemps _vécu, oil ils espé— raient mourir. Qu’on les suive ensuite sur les chemins‘ de il’Ile, les uns venant de Malpec, de St-Pierre-du ~Nord, de St-Louis,_ les autres ole 1a Pointe Prime, de Bédéque, tous convergeant vers le Port Lajoie oil devaient se faire les embarquements.” Le nombre insuffisant des navires re— ‘tarda le départ d’un bon nombre jusqu'aux glaces de l’au— tomne, époQue si dangereuse pour la navigation dans le Golfe St-Laurent; ce qui explique la disparition de bien des exi’lés. ll parait méme que les derniers dépOrtés ne pu- , rent quitter l’lle qu’au printemps dc l’année suivan‘te,
Wolfe, 1e héros des plaines d’Abraham, qui avait été
chargé par lord Amherst d’une partie de cette sale besogne, ne cacha pas a celui-ci, ses sentiments sur pareils actes de
brigandage. 11 dit: "Vos ordres ont été exécutés, 30 sep- ‘ tembre I758. Nous avons fait beaucoup de ma] et répandu