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9, . c o o , 9’ des mornes qu ils avaient vues autrefors sr anlmees. Qu ea

..tait devenu la plupart de ceux qu'ils avaient connus? Hé~

las! disparus pour toujours; les uns morts de miseres, les

autres victimes de dgésastres inconnus, les survivants dis»

persés sur des plages si lointaines que la vie serait écoulée 9 A d l d" '

avant qu on cut pu enten re par er eux.

Un recensement officiel pris en date de 1764, six ans aprés la dispersion, prélevé sur ordre du Gouverneur Wil~ mot d’e la Nouvelle-Ecosse, ne put retracer que 300 Aca~ diens dans I’Ile St-Jean. Le Capitaine Holland, Arpenteur du roi, celui qui a divisé l'I-le en comtés et en lots, et qui a dfi visiter tous les points du pays, n’y trouva que 30 fa? milles en I765. I ’était tout ce qui restait des 5,000 Aca~ diens qui y vivaient sept ans auparavant. Ces Acad’iens étaient sous la surveillance d’un agent du gouverneur qui les épiait avec la derniére défiance. On peut avoir rune idée des rigueurs exercées contre eux, par le fait qu’il y cut a peine quelques famil‘les qui vinrent les rejoindre; si bien que trente ans plus tard, en I797, ile recensement fait par les Anglais montrait. que leur nombre n’avait pas augnv menté.

“Ce qu’il a fallu de patience, de tenacité, d’énergie, et de persévérance a ces deshérités pour lasser le mauvais vouloir de "leurs Oppresseurs, vaincre des obstacles toujours renaissants, s’enraciner au sol et transmettre a leurs en- fant‘s, 'l'héritage de foi et d’honneur qu’ils avaient recu de, leurs péres, nu'l ne le saura jamais. Dieu les a bénis et mul~ tipliés comme les enfants d’Abraham; ils sont devenus les ancétres de la nombreuse race acadienne :qui peuple au—' jourd’hui l’lle du Prince Edouard.” Nous, les descendants de ces confesseurs de la foi, formons aujourd’hui une po- pul-ation de 13,000 ames, groupés en paroisses sur divers