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lement, mais cet état de chose se prolongea pendant piu-v sieurs générations; que dis~je§ est-ce que cette persécu- tion, ce mépris. ce dédain des Acadiens ne se pratiqUe pas encore méme de nos jours dans plusieurs‘ parties de cette province? Ne sentons-nous pas que. nous. n’en avons pas vu touta fait 1a fin? Toutefois, disons- Ie, a leur granci hon~ neur, nos valeureux ancetres ne se laisserent pas découra— ger, et comme on peut 1e constater aujourd’hi, leurs efforts et leur tenacité n’ont pas été vains. Pendant bien long~ 't‘emps, cependant, nos ancétres furent des étrangers, des ilotes, dans le pays qu'ils avaient les premiers découvert, et arrosé de leurs sueurs et de leurs larmes.
_ Les premiers établissements ‘permanents apres 1a dis~ persion, furent for-me's par quelques familvlesa ‘ Rustico, en 1761, et a Malpeca ‘ apeu pres vers 1e meme temps. Léta- blissement de Rustico continua de progresser :Ientement sans trop d'embarras de la part des Anglais; mais il n’en fut pas ainsi de Malpecw Les tracasseries et les persecu- tions ici finirent par rendre cet endroit intenable pour les Acadiens, et la fondation des paroisses de Mont-Carmel, St—Jacques, MiScouche, Cascumpeque et Tignish, au com~ mencement du siécle dernier, en fut Ie réqutat. Et apres tout, qui oserait dire que ces persecutions et ces miséres n’ont pas été pour le plus grand bien des Acadiens? Si les Anglais, leurs voisins, les avaient traités comme des freres et des amis, peut-etre se seraient—ils fondus parmi la race Ang’lo—Saxonne et protestante, et nous ne serions pas au- jourd’hui dans l’Ile St-Jean, 13,000 Acadiens frangais et catholiques. Heureuses miséres! heureuses difficultés! heu- reuses épreuves de nos péreS! sommes—nous parfois te-nte's de crier. Sans vous, serions-nous aujourd’hui ce que nous somnies?Si au lieu de vous rencontrer sur leur chemin,