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nos péres avaient trouvé partouti un acoueil bienveillant et une fraternité i-ri-éale, comment se seraient—ils cOmportés? Mais, vous étiez 15, places en sentinelles par Dieu lui-méme. A votre contact, nos peres, foncierement catholiques et Acadiens-frangais, comprirent-l’importance ole se grouper. Ils regrettaient leurs champs, leurs foréts, leurs villages, leurs c'lochers. I~ls fure‘nt effrayés clu danger que couraient leur foi, leur langue et leurs traditions auxquelles ils vou~ laient inébran'lable'ment clemeurer attachés. Bafoués, in- quiétés et persécu‘tés ole mille maniéres, ils comprirent qu’- ils n~e pouva'ient. s’isOler davantage s’ilsr vou'laient rester fi— déle‘s a leur passé glorieux et a leur religion.

Leur attachement aux traditions ancestrales, leur ar— dent amour "pour la langue frangaise, "leur fidélité inébran— lable a la foi catho‘lique, déveiloep-perent encore en eux l’admirable esprit de famille et 'de patriotisme éc‘lairé qu’ils avaient si profonclément a coeur, Ils n’avaient plus rien! Eh bien, ole nouveau, ils créeraient tout! lls se groupe- raient d’abord, puis ils fonderaient des paroisses; ils de—

' manderaient cles prétres a leur évéque et ils construiraient

de nouvelles églises. Puisque leurs ancétres avaient con- serv-é a la fois leUr langue, leurs coutumes -et leur religion par l’église, pourquoi n’en feraient~ils pas autant eux—me- mes? Pourquoi un tel moyen ne réussirait~il pas encore une fois?

Jamais, nous n’aurons assez de reconnaissance pour ces vaillants de la premiere heure! De leur resolution éner- gique devait, en effet, d‘épendre l’avenir réservé a notre élément. Aujourd’hui, nous recueillons' les fruits d‘e leurs efforts, comme demain nos enfants recuei’llergnt, a leur tour, les bienfaits de notre fidélité au passé, et de notre

inte-l‘ligente preparation de l’avenir.