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a des succursales a Miscouche et 5 Hope River. En géné- ral, nos Acadiens ne comprennent pas encore assez l’im- portance de nos sociétés et par conséquent, le nombre des membres n’est pas du tout suffisant. .
Maintenant, ayant fait Ia revue d-e notre situation ac- tuelle sous tous ces rapports, jetons un coup d’oeil autour de nous et tachons de comprencire quelles sont les causes de notre position pas trés brillante en ces Circonstances. Et ici, nous ne parlerons pas d-es causes qu’il faut aller trouver dans notre histoire du passé; causes qui, sans dou- te, expliquent notre position (i’aujourd’hui jusqu'a un cer- tain point. Nous voulons parler surtout des causes immé- diates et considérer s'il n'y a pas lieu d’améliorer énOrmé- ment nos positions avec les moyens et les ressources que
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nous avons a notre disposition.
Et d’abord, ii semble que nous nous accorderons tous a dire que le manque d’instruction y entre pour une bon- ne part. Si nous nous étions mis a 'l’oeuvre il y a vingt ans et avions fait instruire plusieurs de nos jeunes hommes pour les meilleurs emplois et. pour les professions, nous n’aurions pas a déplorer notre situation assez peu brillante
sous ce rapport. Nous ne pouvons pas nous en excuser en
disant que nous n’en avions pas les moyens. Si vous re- gardez autour de vous, vous verrez que la plupart des Aca— diens qui ont fait honneur aux n6tres dans le clergé et les
professions libérales sont les enfants de cultivateurs assez ‘
pauvres. Toutefois, ils ont réussi. Donc, cette excuse ‘ne vaut rien. Il semble que lorsqu’on a la volonté ferme de faire une chose, d’ordinaire, les moyens ne font pas défaut pour l’accomplir. C’est donc, il semblerait, a cause du man- que de volonté, d’ambition et de fierté nationale de la part des nétres que nous languissons dans 'la situation assez