/ — 23 — peu brillante d'aujourd'hui. II est done admis que nous avons les moyens et les ap¬ titudes pour reussir. Allons-nous avoir a dire que nos Aca- diens d'aujourd'hui et de demain vont etre accuses, et cela avec preuves, d'indifference et de manque de volonte a Tegard de ce qui devrait etre leur plus pressante preoc¬ cupation ? Considerons, par exemple, ce que nous faisons au- jourd'hui pour notre jeunesse acadienne? Combien y en avait-il au College du Prince de Galles se preparant pour devenir instituteurs ou institutrices dans nos ecoles, a celte epoque ou la penurie de professeur se fit tant sentir? Pour le terme 1920-1921, il n'y avait que deux Acadiens et quatre Acadiennes. D 'apres notre population, nous au- rions du en avoir au moins une quarantaine. Voila done ou nous faisons piteuse figure; et les autres races le savent tres bien. Peut-etre pensez-vous que nous avons plusieurs jeu- nes hommes au College St. Dunstan . Si oui, detrompez- vous. Sur 241 eleves au College St. Dunstan , fan dernier, il n'y avait que quatorze Acadiens. Et pourtant, les Aca¬ diens forment plus que le tiers de la population de ce dio¬ cese. Que pensons-nous devenir si nous laissons ajnsi se per- petuer cet etat de choses? Quand toutes les autres races font tant d'efforts pour bien instruire leurs enfants, quelles chances de succes attendent nos Acadiens sans instruction, lorsqu'il va leur falloir lutter avec ces gens bien outilles et bien entraines? Comme toujours, nous verrons les notres a Tarriere plan, et nous entendrons encore des gens se plaindre que les autres races ne nous rendent pas justice, que nos justes reclamations sont refusees. Comment pou-