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tre influence, si nous ne nous préparons pas? C’est croire a l’impossible, que de se bercer'de pareilles illusions; "
Jetons un regard mainten'ant sur I’organisaton dies forces Acadiennes. Vous comprenez que pour réussir, de nos jours, chaque classe doit étre bien organisée, Chez nos gens, il y a encore ici une grande lacune. Il est vrai que nous avons notre belle Société I’Assomption Mutuelle qui
a fait et va continuer de faire beaucoup de bien. Mais, '
quel encouragement recoit~elle dans cette‘ province? Le fait que nos sept grandes paroisses acadiennes ne contri- buent qu’environ 300 membres a cette société en dit assez sous ce raapport. ’ I Acadiens de I’He St-Jean, croyez-vous qu'un tel ordre de choses devrait se continuer ainsi? Est-ce comme cela que nous allons conquérir nos droits et obtenir justice?
Quand nous voyons nos voisins se grouper en sociétés de toutes sortes pour nous combattre et nous tenir an 1315 de
l’échelle, pourquoi ne pas nous unir aussi et leur op-poser non seulement Ia force du droit et de la justice, mais aussi
celle de l’union et du nombre? Une nation se com-pose de trois grand‘es classes: les
cultivateurs et les artisans; les négociants et les indus- triels; les membres des professions libérales et les indivi-
dus dirigeants.
Il nous faut des cultivateurs et des artisans; c’est la"
grande masse 'du peu'ple et nous l’élevons dans nos écoles primaires.
ll nous faut des négociants et des industriels; 'moins nombreuse que la classe ‘précédente, elle est non moinsné
cessaire.
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