46 RUSTICO — PAROISSE ACADIENNE
sloe leur suscitait. Heureusement, on parvint a s’entendre et la paroisse continua de s’étendre surtout vers l’ouest et vers le
nord.
C’est l’abbé Bernard-Donald McDonald qui suivit l’abbé Cecile a Rustico. L’abbé MacDonald se dévoua aux Acadiens de cette paroisse avec un zéle qui ne se démentit jamais. Il prou- va son attachement aux Acadiens de Rustico surtout par le fait que lorsqu’il fut nommé évéque du diocese de Charlotte— town, il refusa d’aller y demeurer et fixa sa résidence a Rus- tico, qu’il ne quitta que deux mois avant sa mort le 30 décem- bre 1859. Ce fut lui qui fit construire l’église actuelle en 1838. L’intérieur ne fut terminé qu’en 1845. C’était a cette époque la plus grande et la. plus belle église du diocese.
I] y a eu trois églises a Rustico. La premiere une batisse “piece sur piece”, 30 sur 25 pieds fut construite en 1791 pres de l’ancien cimeti‘ere que l’on voit encore. Le premier pres- bytere d’une seule chambre se trouvait tout in Cote de cette église. 11 se peut cependant que nous nous trompions ici. Il est assez probable que les Acadiens de cette époque-1a, c’est-a-dire de 1763 a 1791, aient eu une église dont on ne connait rien. La. deuxiéme église aussi “piece sur piece, 40 sur 32 pieds fut éri~ gée pres du site de l’église actuelle en 1807. L’église actuelle date de 1838. Les deux premieres églises et le presbytere furent construits sans 1a direction de l’abbé MacEachern, qui ifut plus tard premier évéque de Charlottetown, Mgr Bernard-D. MacDonald fit construire l’église actuelle et les deux autres presbyteres. '
En 1833, le premier Bureau de l’Instruction Publique fut constitué. A sa premiere réunion il accorda. des brevéts d’ins- tituteurs a 72 personnes. Parmi ceux-ci on trouve le nom de ‘ John-R. Bott, et de Jacques Pitre de Rustico. En 1838 i1 y avait seulement deux écoles a Rustico. Une a la Pointe-a-Grand-Pere, et une autre pres de l"église. En 1846 i1 y avait 3 écoles et les instituteurs étaient: Cyriac Buote, Henri Herrell, et Charles Lafrance. En 1855 i1 y avait 7_ écoles savoir: Rustico Cross, inst. Laurent Doucet; Pointe-a—Grand-Pére, inst. Moise Doucet;; Saint—Augustin, inst. eMarin ‘Blanchard; Hunter River, \inst. Henri Herrell; Millvale, inst. Félix Buote; Cavendish Road, Pierre Doiron; Gauthier’s Creek, inst. Isidore Gallant. En tout il y avait 345 éléves. Les manuels étaient tous frangais, c’é- :aient: Le Nouveau Traité, Devoirs du Chrétien, Histoire du Canada, Grammaire de Bonneau, l’Ange Conducteur, Histoire de France, Nouveau Testament, Le Petit Catéchisme. Jusqu’a 1877, date de la loi qui régit encore nos écoles, on se servait de ces livres comme manuels. La géographie, l’histoire et l’a- rithmétique aussi s’enseignaient en frangais. La déchéance