RUSTICO -— PAROISSE ACADIENNE 47
de la langue frangaise dans ces écoles date de cette loi des Eco- les de 1877, loi qui avait pour but de faire disparaitre tout en- seignement religieux. Du ,méme coup on a réussi a estropier l’enseignement du francais et a éli-miner complétement l’en- seignement de la religion dans nos écoles. Aujourd’hui on n’en- seigne en francais que la, lecture et un peu de grammaire et de dictée. Toutes les autres matiéres du cours d’étude s’enseignent en anglais seulement.
Quelques semaines avant sa mort l’évéque MacDonald a- vait demandé a l’évéque de Québec de lui envoyer un prétre qui sfit 1e francais pour la desserte de Rustico et de Hope River. Pour réponse on lui envoya l’abbé George—Antoine Belcourt. L’abbé Belcourt avait fait' ses études au- college de Nicolet oil il :ut confrere de l’abbé Sylvain—E. Poirier, premier prétre aca— dien de l’Ile. L’abbé Belcourt avait été ordonné le 10 mars 1827. ll avait accompagné Mgr Provencher dans les missions du Nord-Ouest en 1831, et il y passa dix-huit ans. Ce fut l’abbé Belcourt qui, le premier prépara un dictionnaire et une gram- maire de la langue des sauvages de la riviere Rouge. L’abbé Belcourt arriva a Rustico, 1e jour de la Toussaint 1859. Pendant dix ans i1 se dépensa sans vcompter au service de cette paroisse. . C’est lui qui fit construire la batisse en pierre qui sert encore comme salle paroissiale. 11 y établit une “Banque des Fermiers”, qui fonctionna de 1865 a 1892. Le premier bureau de direction de cette banque se composait des suivants: Fabien Doucet, A- braham Pineau, J érome Doiron, Sylvestre Doiron, Marin Blan- chard, André Buote, Isidore Buote, Laurent Martin, Léon Gal-
lant et Bernadin Doiron. Cette année au mois de mai les pa- 'roissiens de Rustico ont établi une “Caisse Populaire”. L’abhé
Belcourt avait donc bien compris toute l’importance d’une telle institution voila tout pres d’un siécle. De toutes les oeuvres de l’abbé Belcourt a Rustico, i1 va. sans dire que c’est l’école qu’il établit dans l’ancien presbytére de la paroisse qui a le plus contribué a l’avancement des Acadiens, non seulement, de Rustico, mais de toute I’Ile. En 1865, l’abbé Belcourt fit donc venir de Montréal, Israel J.—D. Landry, jeun‘e homme tres ins- truit et fin musicien pour prendre charge de cette école. L’ab- bé Belcourt choisit les éléves les plus promettants de la parois- 3e et fit de sorte que tous vinrent suivre les COul‘S du profes- seur Landry. Voici les noms de ces éleves en autant que nous avons pu les recueillir: Stanislaus Blanchard, Isidore Gallant, Domitien Gallant, Jerome Gaudet, Amédée Gallant, Jéréme Le- Clair, Laurent Gallant, Mathurin Gallant, Henri Fitzgerld, Al- cibiade Gallant, Eug. Doucet, Etienne Gallant, Félix Doucet et Cyprien Gallant. Sur ce nombre, dix devinrent instituteurs, Sta- nislaus Blanchard se fit avocat et devint juge de Circuit pour