qu’ils eurent totallement devoré les campagnes, ils se précipitérent dans l’eau ou ils se noyerent, le nombre en etoit sy prodigeux qu’ils formoient comme des especes de digues sur la surface des eaux, sans compter que tous les bords des lacs, riviéres, ances et ruisseaux en étoient tous remplis, les préjugés vulgaires n’hesittent pas lontems a décider que ce fléau avoit été jetté sur

I’lsle par quelque mauvais esprit, ordinairement chaque année 00 ii y a de la fesne, I’année ensuitte l’on est comme sar d’avoir de mullots [p. 148]

Rapport concernant les Archives canadiennes pour /’année 1905, Volume II, Imprimerie du Roi, Ottawa. pp. 1-168.

Pichon 1760:

Le havre de la fortune [Fortune River] On y trouve prodigieusement de renards, martres, lapins et perdrix qui s’y cachent. [pp. 55-56]

La cote depuis Ie havre de la fortune jusqu’a celui de Saint Pierre fourmille de gibier de mer et de la terre. Cette abondance fut d’un grand secours aux malheureux qui s’y sauverent {i.e. at Naufrage} les sauvages leur partagerent méme leur chasse dont les loutres et les rats musqués faisaient la plus grande partie. [p. 59]

Enfin il se trouve ici [au havre Saint Pierre], comme dans bien d’autres endroits de l’isle quantité de gibier et particulierement des ortolans et des lapins blancs d’un gout exquis. [p.61]

Les terres des environs du havre de Malpec Le gibier fourmille encore dans ce lieu et y est fort bon. [p. 69]

Ces animaux [les mulots] sont les fleaux du pays. Les mulots dans les années ou la feine, espece de noisette qui vient au hétre, est abondante, sortent de leurs tannieres, devorent tout ce qu'ils trouvent dans les bois et dans les campagnes, jusqu’a ce que ne trouvant plus rien a manger, ils se précipitent dans la mer ou ils esperent aparemment trouver des alimens.... [p. 70]

depuis la riviere de la traverse jusqu’au Port de la Joye On trouve aussi dans les bois francs quantité de renards, martres et Iiévres, peu de perdrix; mais on peut s’en dédommager sur les becasses qui forment des nuées e’paisses et sont quelquefois si familieres et si tenaces sur les terres q’on les tue a coups de pierres.

[p. 73]

On y [I’isle du Gouverneur] trouve des bois francs de differentes especes et beaucoup de gibier. [p. 75]

Lettres et Memoires pour servir a /’Histoire Nature/l9, Civile et Politique du Cap Breton.

160

Anon. 17605?:

Ouelles sont les différentes especes d’animaux qu’on trouve dans l’lsle? Les bétes fauves et gibiers? Leur plus ou moins quantité, le parti qu’on tire?

Réponse: On trouve l’ours, le renard.

[CEA: Placide Gaudet papers 1.35-9, pp. 3-4]